Merci à Elisa Bastard de nous avoir transmis son travail.
"Interview exclusive de Simone Veil : une grande femme qui a
bouleversé l’histoire
Simone Veil nous a accordé une interview où elle
nous a raconté les détails de sa déportation et son parcours politique.
Journaliste : Bonsoir Mme Veil.
Simone Veil : Bonsoir.
J : J’aimerais vous
poser quelques questions. Vous avez eu une longue vie, très riche. Parlons d’abord de votre enfance.Vous
faisiez vos études dans un lycée, lequel ?
SV : Avant d’avoir été déportée, je faisais mes études au lycée
Albert-Calmette de Nice.
J : A cette époque, à quoi ressemblait votre
vie ?
Simone jeune Soucre: lepoint.fr |
SV : J’avais une vie normale à l’époque. Je pratiquais très
peu ma religion, dans ma famille, nous étions très laïques. Mon appartenance à
la communauté juive ne m’a jamais fait de problème. Et puis il y a eu la
guerre. J’avais seulement 16 ans. Il a été établi une série d’interdictions à
l’encontre des juifs et l’obligation de se déclarer aux autorités.
J : Justement, Parlons-en. Comment avez-vous
vécu cette période ?
Ils nous ont emmenés à l’hotel Excelsior qui servait de lieu
de regroupement des juifs arrêtés avant de les déporter vers l’Allemagne. Ils
ont relâché mon ami à qui j’ai demandé de prévenir ma famille, qui
s’est elle même fait arrêter dans les heures qui suivaient.
J : Comment avez-vous vécu votre déportation,
que s’est-il passé ?
J : Et après cette affreuse expérience,
comment êtes-vous revenue à la vie normale ? Qu’avez-vous fait à votre
retour en France ?
SV : Je suis revenue en France en Mai 1945. J’ai appris avoir été
reçue au bac. Je me suis inscrite à la fac de droit à Paris et à l’institut des
études politiques. J’ai rencontré Antoine mon mari pendant un séjour au ski. Je
l’ai épousé en Octobre 1946. J’ai eu trois fils : Jean, Pierre-François et
Pierre-Nicolas. Quand j’ai eu ma licence de droit et mon diplôme d’institut
d’études, mon mari m’a incité à abandonner ma carrière d’avocate pour embrasser la magistrature. En 1970, je
suis devenue la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la
magistrature. J’ai été également nommée ministre de la santé. C’est là que j’ai
établit la loi du droit à l’avortement, qui a été acceptée.
J : En quoi cette loi est-elle importante pour
vous ?
J : Il me semble que vous avez écrit un livre
aussi. « Une vie ». De quoi parle ce livre ?
SV : Il parle de ma vie, mes actions. C’est une autobiographie.
SV : J’ai été inspirée par Maupassant, mon auteur préféré, à qui
j’ai emprunté le titre « Une vie ».
J : Bien, merci beaucoup Mme Veil.
Elisa Bastard, 4°1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire