Madame Declercq a eu la chance de pouvoir réaliser le trek de ses rêves évoqué dans un article du 10 mars.
Voilà son récit: "Nous avons précisément marché 23 jours, malheureusement la météo nous a frustrés par moment : un temps trop doux et les dépressions du golfe du Bengale nous ont envoyé la pluie et il fallait bien souvent atteindre 4500m pour qu’elle se transforme en neige.
Car oui c’est vrai nous sommes montés très haut, les 3/4 du
trek se déroulant à plus de 4000m avec quelques pointes au-dessus
de 5000m, ce que nous vîmes alors a été époustouflant
Sommets et lacs dessinant une symphonie de couleurs pures
Mais les chemins étaient semés d’embûches
et nos talents d’équilibristes
souvent mis à rudes épreuves, car il fallait passer de pierres en
pierres sans se rater sous peine de s’enfoncer dans la boue bien
formée par le passage des bêtes de somme : mules et yaks,
sillonnant sans cesse ces contrées pour acheminer les denrées
indispensables aux rudes mois d’hiver qui s’annonçaient
Parfois le soleil nous offrait les splendides couleurs de
l’automne que nous étions en droit d’attendre en cette saison
(le trek a eu lieu du 2/10 au 24/10)
et parfois notre seul horizon était notre poncho….
Heureusement notre équipe Bhoutanaise était aux petits soins pour nous, composée de guides, cuisiniers et horsemen ils se sont ingéniés à nous rendre le quotidien agréable en toutes circonstances, dans le froid, la pluie et la neige. Une journée de trek dure en général 14h :
6h30 réveil avec tasse de thé chaud servi dans la tente et cuvette
d’eau chaude
7h30 petit déjeuner bien copieux : porridge, œufs, café,
pancakes, saucisses, pommes de terre !!
8h départ pour l’étape
11h soupe transportée sur la « mule intendance » (qui
portait également le caisson hyperbare en cas de mal d’altitude)
12h lunch chaud
riz viande légumes thé
15h à 16h30 arrivée au camp installation dans la tente cuvette
d’eau chaude pour la toilette
18h30 dîner (parfois agrémenté d’un petit whisky Bhoutanais !!)
20h dans le duvet, il fait nuit noire et froid
Au hasard des villages, la population s’est montrée extrêmement chaleureuse, n’hésitant pas à nous accueillir sous leur toit, et venant spontanément vers nous, même pendant le travail aux champs nous avons pu constater que le moindre village, même bien au-delà de 4000m faisait travailler les enfants, car chacun a son école et les écoliers, en habit traditionnel y sont dès le plus jeune âge, le Bhoutan s’enorgueillit de 100% d’élèves scolarisés.
Bref, même si dans cette aventure, il y a eu quelques moments bien difficiles dans la pluie, la neige et le froid l’expérience reste inoubliable, mais physiquement dure : longueur du trek, altitude, conditions météos.
C’était un de mes rêves et je l’ai réalisé, on en revient
avec un brin de sérénité en plus assorti d’une vision de la vie
plus philosophe : il y a des mauvais moments oui mais est-ce
vraiment grave ?"
intéréssant
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